jeudi 20 février 2014

   STAGE YOGA "LE SOUFFLE" 23 MARS SALLE ANTARES - ST MAXIMIN 9h00-13h00

SHRI  Shankaracharya  (788 - 820)
    C'est au huitième siècle qu'est né Shankaracharya, le plus grand réformateur philosophique et religieux qu'ai porté la terre de l'Inde. Beaucoup le considère comme la réincarnation de Bouddha, il fut un grand réformateur. Shankaracharya (c'est à dire maître Shankara) est venu combattre les graves déviations qu'avaient connues l'hindouisme (notamment dans le ritualisme et le tantrisme) ainsi que le bouddhisme. Celui-ci avait perdu l'essence de son message d'origine et s'était largement répandu en Inde.
   Les maîtres hidoux modernes citent souvent Shankara, le « plus grand fils de l'Inde ». Il a reformulé, de façon sublime, la philosophie des Upanishads et jeté définitivement les bases de l'advaïta vedanta (1), le non-dualisme absolu. Au delà des différents aspects de Dieu et de ses multiples fonctions existe un principe unique: le Brahman, l'énergie divine, substrat de toute la création. Tout n'est que Brahman et notre véritable identité, l'Atman (le Soi) est une avec le Brahman. Afin d'accéder à la Réalisation du Soi, il est nécessaire d'acquérir la connaissance (atma-gnana) ainsi que de renoncer au monde des mots et des formes, qui n'est qu'une illusion (maya). Ce monde n'a pas de dualité, d'oppositions moi-toi, créateur-créature, matière-esprit: seul le Brahman, absolu, existe, et il est le but ultime.
    sa vie
  Shankara fut la  personnification du saint-voyageur, débordant d'énergie et de compassion. Il parcourut inlassablement les routes de l'Inde, afin de répandre la Vérité et de défier l'ignorance. Dans une brève vie de 32 ans, il a rencontré un nombre incalculable de personnes, a débattu, raisonné, argumenté avec les érudits de l'Inde entière. Il est à noter que dans ses biographies, il est difficile de faire la part entre la réalité et la légende. Sa plus ancienne biographie, le Digvijaya, écrit par le grand saint Madhava, remonte au 13ème siècle.  C'est dans une des plus belles régions du monde qu'est né Shankara: le Kerala, à Kaladi exactement. Situé dans l'extrême sud-ouest de la péninsule, le Kerala fut dès la plus haute antiquité un lieu de rencontre des cultures asiatiques et occidentales: les marins grecs, romains, chinois et arabes venaient y chercher les épices et le bois précieux.  Il choisit de s'incarner dans une famille brahmine, pieuse et instruite. On raconte que ses futurs parents, Shivaguru et Aryamba, qui n'avaient toujours pas de descendance après plusieurs années de mariage, s'en allèrent en pélerinage implorer les grâces du Seigneur Shiva. Une nuit Shiva, satisfait par leur dévotion, leur apparut en songe. Il leur laissa le choix entre un grand nombre d'enfants médiocres assurés d'une longue vie, ou un fils qui vivrait peu de temps, mais qui serait un jour la gloire de l'Inde et du monde entier. Les parents ne sachant que répondre, en acte de dévotion, laissèrent le choix au Dieu.
Shankara est connu pour avoir été un prodige dès son premier âge. Il fut particulièrement précoce dans la connaissance du sanskrit et la mémorisation des shastras, les écritures saintes. Brahmine érudit et pieux, son père Shivaguru fut son premier instructeur. Mais le jeune Shankara perdit son père très jeune et fut envoyé dès cinq ans dans une école védique (gurukula). C'est durant cette période qu'il fit son premier miracle. 
  Un jour qu'il demandait sa part de nourriture a une maîtresse de maison, selon les règles de l'école, celle-ci se trouva fort embarrassée car elle était très pauvre et n'avait rien a lui offrir. Seul un fruit amalaki restait dans sa cuisine. Ce fruit très précieux et sacré possède de nombreuses qualités curatives. Elle l'offrit à l'enfant avec grande dévotion et sincérité. L'enfant (1- advaïta: non-dualisme    vedanta signifie littéralement "la fin du Veda") chanta alors par gratitude un hymne à Shri Lakshmi et une pluie de pièces d'or se déversa alors sur l'humble demeure ! Il sortit de l'école au bout de quelques années, après avoir acquit de solides connaissances dans plusieurs branche du savoir indien traditionnel: Logique (Tarka), Yoga de Patanjali, Sankhya et Purva Mimansa (systèmes philosophiques). 
 
 
 
 
A huit ans notre jeune prodige rentra vivre dans son village natal, auprès de sa mère. Peu de temps après, des ascètes itinérants (sannyasis) vinrent à passer par Kaladi et furent très content de l'accueil qui leur fut fait. L'un d'entre eux consulta l'horoscope de Shankara. Il déclara à Aryamba que l'enfant avait atteint l'âge de quitter le monde, mais que leur hospitalité lui vaudrait de vivre deux fois plus longtemps. Shankara désirait maintenant renoncer au monde, afin de se consacrer à la mission qu'il savait être la sienne. Mais sa mère s'y opposa farouchement. Un jour qu'il se baignait, un crocodile lui attrapa la jambe. Alertée, sa mère accourut sur les lieux du drame. Elle consentit à obtempérer à ses derniers voeux et l'autorisa à prendre le sannyasa. Aussitôt qu'elle lui accorda sa bénédiction, le crocodile lâcha sa prise !  
Maintenant dégagé de toute attache familiale, il confia sa mère aux brahmines de l'endroit et lui promit d'être à ses côtés à ses derniers instants. Notre jeune héros se mit donc en marche, à la conquête de l'Inde égarée. Il commença par rechercher un instructeur digne de ce nom. Il marcha de longs mois (il passa par Nasik) avant d'arriver sur les bords du fleuve Narmada. On lui signala à cet endroit la présence d'un maître qui vivait une vie de pur ascète: Govinda Bhagavatpada. Govinda était lui-même le disciple du célèbre Gaudapada, un grand exégète de cette époque. Lorsqu'il lui récita un poème de dix stances (2) sur la conscience absolue en réponse à sa question "Qui es-tu ?", Govinda fut impressionné par la sagesse et la profondeur du jeune aspirant. Il l'accepta immédiatement comme disciple et l'admit dans sa communauté. Shankara prouva rapidement ses qualités hors du commun et devint le premier disciple.  
Après quelques années d'études, le maître lui fit comprendre qu'il n'avait plus rien à lui apprendre. Il le pria de se rendre à Varanasi (Bénarès), la ville sainte par excellence. Là-bas Shankara recruta ses premiers disciples, avec lesquels il partit en pèlerinage dans les Himalayas. De retour à Varanasi il rédigea ses premiers commentaires sur les textes de base du Védanta. Ses écrits se répandirent rapidement dans la péninsule. Il enseignait également (il avait alors 16 ans) à un nombre grandissant de disciples. Un jour qu'il enseignait un passage de son commentaire sur les Brahmasutras, un vieux brahmine s'introduisit dans l'auditoire et commença à critiquer vivement son interprétation. Durant quatre jours le vieillard et Shankara polémiquèrent. Padmapada, le plus perspicace des disciples du maître devina que le vieux  brahmine n'était autre que le sage Vyasa (3) lui-même, et les pria de cesser leur querelle. Son identité ayant été révélée, Vyasa bénit Shankara, approuva le contenu de son commentaire et lui annonça qu'il prolongeait sa vie d'une autre période de 16 ans.  
La plus puissante école orthodoxe du début du huitième siècle était la Purva Mimansa, qui interprétait les Védas dans le sens premier de rituels et de devoirs individuels. Shankara se rendit à Prayag, là où se rejoignent les trois fleuves sacrés (Gange, Yamuna et Saraswati), afin de débattre avec un des grands maîtres mimansa de l'époque: Kumarila Bhatta. Mais  l'homme, pour expier deux fautes qu'il avait commises dans le passé et qu'il considérait comme graves, avait décidé de s'immoler sur un bûcher rituel. Quand l'acharya arriva à Prayag, le maître de la mimansa avait déjà allumé le bûcher et lui dit que le processus d'expiation étant commencé il ne pouvait revenir sur son acte. Il lui dit qu'il approuvait ses thèses non dualistes et lui suggéra d'aller rencontrer un autre grand maître mimansa: Mandana Mishra. (2- le Dashaloki, voir 2ème partie  ;  3- le célèbre sage qui compila les Védas, et composa le Mahabharata )  Shankara se rendit alors dans le nord du Bihar pour le rencontrer. Il lui fit savoir qu'il était venu ouvrir un débat philosophique. Mandana accepta la joute pour le lendemain. Avant le début du débat, les deux maîtres en fixèrent les règles: le perdant devra embrasser les vues de son opposant et lui demander de l'accepter comme disciple. Bharati, la femme de Mandana, réputé pour l'élégance de son savoir, fut désignée arbitre du débat. Les deux philosophes excellant dans leur système philosophique respectif, le contenu du débat atteignit rapidement un très haut niveau, et devint insaisissable pour les érudits qui assistaient à la joute. Bharati plaça autour du cou des adversaires une guirlande de fleur, arguant qu'un vrai maître reste toujours calme et ne s'échauffe jamais ; celui dont la guirlande se fanerait la première serait déclaré vaincu. Au bout de six jours, Mandana, poussé à bout par les irréfutables exposés de Shankara, commença à perdre du terrain dans la discussion. Peu de temps après, sa guirlande de fleurs se flétrit. Finalement, Mandana dut s'avouer vaincu et, comme il avait été convenu, il demanda l'initiation et se fit sannyasi. Il deviendra un des premiers disciples de Shankara, et sera connu sous le nom de Sureshwara.
Quelques mois plus tard, alors qu'il se trouvait dans le Deccan, Shankara fut averti en rêve que les jours de sa mère étaient comptés et il se rendit à son chevet juste avant qu'elle s'éteignie. Jaloux de sa popularité et de sa renommée, les brahmines de Kaladi refusèrent à Shankara leur concours dans les rites funéraires. Mais il n'hésita pas à construisir lui-même le bûcher dans le jardin familial, transgressant ainsi la règle qui interdit aux sannyasis d'effectuer de telles cérémonies. Peu après il reprit ses tournées conquérantes. Au cours de ses visites des lieux saints et des principaux pèlerinages, il provoquait constamment des débats avec les représentants des autres écoles, qu'elles fussent orthodoxes ou hétérodoxes. Shankara, par son implacable logique, démentait toute argumentation. Loin de combattre les autres systèmes philosophiques, l'advaïta vedanta les éclaire au contraire de l'intérieur et montre qu'une vérité, un principe unique transcende l'ensemble. La dévotion à un Dieu particulier n'est pas une fin en soi. Elle permet de s'élever, de fixer l'attention sur quelque chose de sublime et de divin, mais c'est par la connaissance du Soi que l'on accède au stade ultime. Toute adoration doit conduire finalement à la perception du Réel omniprésent.  Shankara entreprit de purifier le rituel tantrique. Il écrivit lui-même un ouvrage de louanges à la Déesse: le Saundarya Lahari, dans lequel il parle des chakras et de la Kundalini. Dans cet ouvrage il montre l'importance de l'abandon (surrender) au divin, en l'occurrence à la Déesse, qui détient tous les pouvoirs.  
Adi Shankaracharya a écrit le Vivekachudamani et tant d'autres livres et traités, mais tous les grands intellectuels lui sont tombés dessus. Il a préféré oublier ces gens. Alors il a écrit le Saundarya Lahari, qui est juste la description de la Mère et de sa dévotion envers Elle ; chacun de ses couplets est un mantra. A quoi bon acquérir tout ce savoir si l'on est pas béni par la Déesse ?
  Dans les temples où il y avait encore des offrandes de boissons alcoolisées et de viande, il exhorta les desservants à les remplacer par des offrandes de riz, de fleurs et de laitage. Shankara organisa une réforme religieuse (il créa dix ordres d'ascètes) afin de lutter contre la décadence des moeurs et des rites que connaissaient beaucoup de temples à cette époque. Il préconisa le panchayatana puja, l'adoration des cinq grandes divinités: Surya, Ganesha, Durga, Vishnu et Shiva auxquels les officiants doivent rendre conjointement hommage durant les rites journaliers.
  L'acharya et ses disciples entreprirent un voyage au Kashmir. A cette époque, le Kashmir était un véritable nid de philosophes et de religieux aux tendances et aux opinions les plus diverses. Dès son arrivé, il désira rencontrer en joutes régulières les représentants de chaque école. Un groupe adorateurs de la Déesse Kali, après avoir été vaincu dans une argumentation, décida purement et simplement de le supprimer et utilisèrent contre lui la magie noire. Shankara tomba alors gravement malade et son corps se couvrit de plaies. Mais la dévotion de ses disciples et les soins apportés à leur maître vinrent rapidement à bout du mauvais sort.  Malgré ces quelques difficultés, partout, le passage de l'acharya suscitait l'enthousiasme populaire. Une légende rapporte qu'à l'intérieur d'un temple dédié à la Déesse Sharada était installé un trône destiné à recevoir l'être qui pourrait prétendre à l'omniscience. Jusqu'ici, aucun lettré kashmirien n'avait réussi à bénéficier de l'approbation verbale de Sharada. La plupart des lettrés qui avaient perdus les débats organisé contre l'acharya doutaient encore qu'il puisse accéder à cette place excessivement honorifique. Mais arrivé au seuil du temple, Shankara eut la joie de voir la Déesse elle-même en ouvrir les portes et l'inviter à monter sur le trône d'omniscience, auprès d'Elle. Shankara se rendit ensuite au mont Kaïlash, la demeure de Shiva. Il en ramena des Shiva lingam, qu'il consacra ensuite dans cinq temples shivaïtes, dont un à Kedarnath. Il dessina et consacra également le Shri Chakra dans de nombreux temples dédiés à la Déesse.
 
 
   Kedarnath est un haut lieu de pèlerinage, situé près de la source du Gange. C'est là que l'acharya décida de s'unir définitivement au Grand-Soi. Il donna ses dernières instructions à ses disciples : " Je vous béni avec tout mon coeur et souhaite que vous rencontriez le plus grand succès dans toutes vos démarches. Tant que vous vivez, tâchez de répandre mes enseignements afin de continuer le grand travail de réforme du Sanatana Dharma, la Religion Eternelle, qui a été commencée. Et puissiez-vous atteindre l'état de Brahman." Il rentra ensuite en très profond samadhi et se fondit dans le Grand Tout.  
 
 Shankara fonda des monastères aux quatre coins de la péninsule: Dwaraka à l'ouest (l'antique cité de Krishna), Badrinath dans les Himalayas, Jaganathpuri en Orissa (est), Shringeri dans le Maïsur (sud-ouest), et Kanchipuram dans le Tamil Nadu (sud-est). Dans ses monastères sont étudiés les textes saints et perpétué la doctrine de l'advaita-vedanta, grâce à la succession de maîtres spirituels (appelés "shankaracharyas"). Ces centres sont encore aujourd'hui très influents.  
son oeuvre
a) Les commentaires
  L'oeuvre de Shankara se compose de nombreux commentaires (bhashyas) de textes traditionnels: Brahmasutras, Upanishads, Bhagavad-Gita... Rares sont les éditions des Upanishads, en Inde comme dans le reste du monde, qui ne sont présentés avec les commentaires de Shankara. C'est est un pédagogue accompli et un maître intransigeant. Il n'oublie pas même les recommandations d'attitude que l'aspirant doit avoir pour aborder la matière upanishadique. Ses injonctions sont claires et directes.  
 
 
 
   b) Il a également écrit de nombreux traités advaitins, qui en plus de leur haute valeur philosophique, sont de grandes oeuvres poétiques.
 
 
  Dans le Bhaja Govindam, il montre la vanité de l'étude intellectuelle:  Honore Govinda, Honore Govinda, ô fou. Lorsque le temps du grand départ sera arrivé, les règles de grammaire ne te seront d'aucun secours.  Le Dashaloki (les dix strophes), qu'il composa à l'âge de huit ans, est proche du célèbre Nirvanashtakam (Je ne suis ni le mental, ni l'intellect... je suis Shiva, je suis Shiva):  
Ni la terre ni l'eau, ni le feu ni l'air, ni l'espace ni les organes des sens ni l'agrégat de tout ceci : toutes ces choses sont incertaines. Ce qui demeure présent dans l'état de sommeil profond, ce qui reste, cet Un, Shiva, je le suis.   (...)
Le Dakshinamurti stotra, merveilleux poème en dix strophes, est écrit en l'honneur de la "divinité du sud", représenté par un jeune guru en méditation qui, par son Silence, enseigne aux vieux ascètes qui l'entourent. 
  A Celui qui voit l'univers comme projetée hors de Lui par l'illusion semblable au sommeil, comme une ville reflétée dans un miroir, à Celui qui perçoit au moment de l'éveil son propre Soi; à Celui qui possède la forme parfaite de l'instructeur, au bienheureux Dakshinamurti, j'offre mon obéissance.
   A Celui en qui seule la lumière, nature de l'existence, resplendit, irradiant le monde qui est comme le non-existant; à Celui qui enseigne par l'injonction védique "tu es Cela" ceux qui s'en remettent à Lui; à Celui qui, s'il est réalisé, il n'y a plus de retour dans l'océan des renaissances; à Celui qui possède la forme parfaite de l'instructeur, au bienheureux Dakshinamurti, j'offre mon obéissance. 
 
 
 
   L'Atmabodha (la connaissance de Soi) est un traité d'initiation védantique. Le Vivekachudamani (le diadème du discernement), beaucoup plus long, est l'un de ses exposés les plus profonds. Une très bonne traduction française est disponible aux éditions Jean Maisonneuve: "Le plus beau fleuron de la discrimination". Il y décrit notamment la joie du jivan-mukta, du délivré vivant. 
  536. Satisfait d'une félicité sans mélange, d'une félicité toujours égale, il n'est ni blessé, ni flatté par les objets des sens ; Il ne ressent à leur égard ni attraction, ni répulsion ; il se divertit sans cesse dans le Soi, et c'est dans le Soi qu'il se complaît.   
  537. Entouré de ses jouets, l'enfant oublie la faim et la douleur physique. L'Etre de réalisation, affranchi des notions de "moi" et de "mien" prend son seul plaisir dans la Réalité: il connaît le véritable bonheur !   
  552. Jamais il ne dirige ses organes sensoriels sur leurs objects correspondants ; jamais non plus il ne les en détourne ; il est indifférent au spectacle qui s'offre à sa vue, il n'accorde pas la plus faible attention au résultat de ses oeuvres, car il a bu le pur élixir de la Félicité de l'Atma, et son mental en est à jamais enivré !   
  L'Aparokshanubhuti (l'expérience directe du Soi), est un court traité sur l'identité du Soi et du Paramatma. L'Upadeshasahasri (le traité des milles enseignements) est un ouvrage pédagogique assez complexe.   
c) Shankara est également l'auteur d'un grand nombre d'hymnes dévotionnels, dédiés aux grandes divinités: Ganesha, Bhavani, Anapurna, Lakshmi Ganga, Shiva, Vishnu...  
Dans le Shivanandalahari (l'océan de félicité de Shiva), qui est d'une grande beauté, il exprime une immense dévotion envers son Dieu de prédilection.  
O Seigneur d'Uma !... Un homme plonge dans un bassin profond, entre dans une forêt inhabitée et inhospitalière, escalade une haute montagne pour cueillir des fleurs: quel fou !... Il ne sait même pas comment vivre heureux, ici même, en t'offrant le lotus de son coeur.  Quand pourrai-je vivre sur le mont Kaïlash, dans la salle d'or et d'émeraude, en compagnie de ton escorte, en ta présence, ô Shambhu, et mains jointes sur ma tête, t'appeler: "O Toi partout étendu, ô Toi uni à la Déesse, ô maître, ô suprême Shiva, protège-moi !... " Quand pourrai-je vivre des millions d'années de Brahma, comme s'il ne s'agissait que de secondes?...   Ô Mental, qui es comme un cygne, va sur le lac de la méditation dédiée à Shambhu ! va silloner ce réservoir d'éternelle béatitude, rempli par les lotus des coeurs des dieux et des ascètes, qui est calme, clair et pur, émet de doux parfums et purifie des péchés. Pourquoi te fatigues-tu à errer parmi les étangs boueux du service des pauvres ?   
merci http://let.it.be.sahaj.over-blog.com
 

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