lundi 20 janvier 2014



JE SUIS
(Paroles de Nisargadatta MAHARAJ)


-Il n'y a rien à pratiquer. Pour vous connaître, soyez vous-même. Pour être vous-même, cessez d'imaginer que vous êtes ceci ou cela. Soyez seulement. Laissez votre vraie nature émerger. Ne troublez pas votre mental par la recherche. Regardez-vous, regardez votre propre existence. Vous savez que vous êtes et vous aimez ça. Rejetez toute imagination, un point c'est tout. Ne comptez pas sur le temps, le temps c'est la mort. Celui qui attend meurt. La vie n'est que maintenant. Ne me parlez pas de passé ou de futur - ils n'existent que dans votre mental


-Sur l'écran de cinéma, les silhouettes se déplacent continuellement, elles ne peuvent pas faire autrement, c'est sur le film. Elles ne décident rien, le film se déroule. Mais qu'est-ce qui rend possible les silhouettes sur l'écran ? Est-ce le seul déroulement du film ? Non, c'est la lumière qui le traverse, la lumière qui est derrière. Pour vous c'est la même chose, votre réalité est uniquement d'être lumière, d'observer le film dont le déroulement produit les événements du monde. Soyez cette source-lumière derrière la conscience

-Vous êtes le connaissant du corps. Quand cette tendance disparaît, il y a vacuité, et cette vacuité est observée par quelqu'un qui n'est pas vacuité. Celui qui sait qu'il y a obscurité, peut-il être l'obscurité ?

-Tout ceci n'est que le jeu des cinq éléments. Le corps n'est qu' un développement biologique, une pousse végétale, mais nous en tirons de la fierté, affirmant "Je suis quelqu'un !". Ceci n'est qu'une croissance naturelle, comme les plantes

- Est-ce comme cela que Dieu régit le monde ?
Dieu ne régit pas le monde.


- Qui le fait ?
Personne. Tout se produit de lui-même. En posant la question, vous y répondez. Et vous connaissez la réponse au moment où vous posez la question. Tout n'est qu'un jeu dans la conscience. Toutes les divisions sont illusoires. Vous ne pouvez connaître que le faux, le vrai, vous devez l'être.

-Cet état est un et indivisible, un bloc unique et solide de réalité. La seule façon de le connaître c'est de l'être. Le mental ne peut pas l'atteindre. Les sens ne sont pas nécessaires pour le percevoir; vous n'avez pas besoin du mental pour le connaître.

- La présence dans le maintenant est un état qui est toujours à portée de la main mais que l'on remarque rarement.

-Avoir une foi religieuse n'est qu'une complaisance émotionnelle. Croire à la naissance et à la mort également.

-Je suis le principe qui survit à toutes les créations et toutes les dissolutions.

-Toutes les expressions de ce que vous percevez sont le produit, la floraison de la connaissance "je suis". Ce que vous êtes en train de faire en ce moment - vous efforcer de comprendre intellectuellement tous ces mots - est une fausse démarche. L'intellect n'est qu'une résultante de votre être. Il est donc impossible que l'intellect puisse appréhender ce qui le précède.


-Il n’y a pas à rechercher le maintenant ou quoi que ce soit mais à être éveillé, attentif à sa propre conscience, c’est tout. La conscience doit être consciente de sa faculté de prendre conscience. Rien n’est à faire, aucun acte particulier à accomplir. Parler d’abandon est simplement une manière d’exprimer cela. Vous êtes pure présence consciente, vous l’êtes et vous n’avez pas à vous le répéter avec des mots. Gardez-le au fond de vous-même. Rappelez-vous toujours : la conscience est toutes choses, tout, pour tout être pensant. S’il n’y a plus de conscience le monde n’existe plus. C’est conscience est avec nous à tous les moments de notre existence. Cette connaissance n’a pas d’aspect ou de forme, elle est semblable à la lumière, la lumière de la vraie connaissance, elle est de la nature de l’amour. Comprenez bien que cette conscience n’est pas représentée par le corps, qu’elle est seulement lumière.

La lumière révélant l’existence, voilà votre véritable nature et ne demandez pas « qui sont les parents de la lumière », elle est là et c’est tout.

La lumière est la découverte « je suis ». C’est l’aboutissement du corps-essence-de-la-nourriture. Ce « je suis » est la condition indispensable pour que le monde apparaisse à l’existence, dans son image est contenu tout le reste. Observez, percevez, regardez ce « je suis » sans l’œil physique. Cette conscience précède la vue. En dehors de cette certitude « je suis » que pouvez-vous posséder d’autre ?

-Dès le réveil, « l’auto-luminosité » se manifeste et vous percevez un espace. C’est votre lumière qui éclaire l’espace intérieur où apparaît l’espace extérieur. C’est donc bien votre rayonnement, votre lumière qui se répand partout, c’est dans votre lumière qu’apparaît l’espace qui vous entoure, c’est grâce à elle qu’il est perçu. Comme le rayon du soleil est l’expression du soleil lui-même, votre monde ne peut pas exister en-dehors de votre conscience. Il est l’expression de ce « je suis ». Ce monde est votre manifestation. Vous seul êtes. Le système solaire, le cosmos, tout cela peut être connu grâce au soleil. Pour vous c’est la même chose. Tout cet espace, y compris le soleil, se manifeste grâce à ce « je suis », cette conscience. Cette conscience et la lumière solaire sont similaires, elles jouent le même rôle, elles sont Une. Nous vivons dans l’espace, cet espace n’est qu’une seule entité et par quoi est-il révélé ? Par la lumière du soleil ! Votre lumière intérieure est-elle différente ? Votre espace intérieur est-il différent ?

-Vous avez la certitude d’être. Cette connaissance devient plus tard non-connaissance, ce qui est l’ultime prolongement de la connaissance. Comparons ceci à l’eau. Vous avez un récipient d’eau, vous la voyez, vous la touchez. Elle s’évapore et il n’y a plus rien. Vous pensez probablement qu’elle est détruite mais il n’y a pas eu de mort, pas eu de destruction. L’eau n’est pas annihilée, elle est devenue nuage, abondance, fertilité.

Similairement, quand cette connaissance d’exister devient non-connaissance, elle se fond dans l’Absolu. Cet être devient non-être, il n’est plus tangible, mais cela ne signifie pas qu’on l’a tué ou détruit ! Quand le « je suis » se dissout dans l’infini, ce qui était manifesté, perceptible, devient insensible, intangible. Inversement, dès qu’une trace de « je suis » commence à poindre, tout le cosmos soudain est là et dès qu’il disparaît, tout s’efface, tout s’éteint.

-Je ne me suis pas créé, je n’ai pas créé cette forme, je ne sais pas d’où elle vient. Si je dis que c’est Dieu alors que je ne sais pas ce que je suis, comment puis-je concevoir celui qui a créé ce que je ne connais pas ?

D’abord, cette présence est apparue et c’est le pivot, la base. Dès que je vois que cette sensation d’exister à surgit sans cause, je vois également qu’elle est à la racine de cette identification avec le corps et l’intellect.

Comment puis-je prétendre qu’un Dieu existe et qu’il m’a créé quand je ne possède pas d’évidence suffisante de ma propre existence ! Et même, si l’on me dit que Dieu est le témoin de mon existence, il faut d’abord que je sois avant qu’il puisse m’observer.

-Cet état « je suis » de votre enfance se poursuit jusqu’à la vieillesse, jusqu'à votre dernier jour. Le même processus d’être, de conscience, le même état « je suis » se poursuit, vous êtes d’accord ? Vous êtes un enfant, un adolescent, un adulte plein de force, puis un vieillard de plus en plus faible et courbé, mais votre connaissance d’être demeure bien la même ?


Enfin, quelquefois elle l’est et quelquefois elle ne l’est pas.

Absurde. Si comme vous le dites la connaissance n’était pas immuable, sur quoi vous appuieriez-vous pour dire qu’elle ne l’est pas ? Quelqu’un doit bien le savoir ?

-Je n’ai rien cherché qu’à y voir clair. Je n’étais pas conscient que la conscience était tout le temps là, et soudain je pris conscience que je suis ça. Où et comment est-ce que cette conscience s’est levée en moi ? C’est ce que j’ai cherché à comprendre, en retournant à cet état où il n’y a pas de manifestation des phénomènes. C’est-à-dire à la connaissance originale du Soi original. Alors, je suis retourné jusqu’au Soi original, et je suis arrivé au point où je voulais savoir ce qu’étais ma condition avant que cette conscience ne se manifeste. Voilà où j’en suis arrivé. Brahman, Isvara, Dieu, ne sont que des noms de la conscience qui est consciente d’elle-même. Si tout ça est clair pour vous, comment allez-vous réagir au moment de ce qu’on appelle la mort ? La conscience simplement va observer ce qui se passe. Elle se détache progressivement, et à la fin elle n’est plus consciente d’elle-même. Cette réalité est au-delà des mots.

-A l’apparition de la conscience, l’Absolu sait qu’il est , il devient conscient de lui-même, c’est le « Je suis ». Il fait l’expérience de lui-même. Il y a aussi d’autres expériences ici (chez Maharaj), dues au fait que j’existe dans le temps, mais elles s’estompent progressivement, jusques et y compris cette expérience primordiales du « Je suis ». C’est seulement la conscience qui s’affaiblit et disparaît, l’Absolu demeure éternellement.

Quelle aventure et quelle déchéance ! L’état de perfection, qui s’embrouille dans ces expériences, et qui essaye d’en tirer des avantages illusoires.

Est-ce que tout ça arrive spontanément ?

Oui. Le Principe Ultime s’est absorbé dans toutes ces expériences qui se produisent au niveau de la conscience. Il s’y est oublié, il les a prises, ces expériences, pour lui-même, il les a acceptées comme si elles étaient lui. Il les a acceptées comme étant l’expression de la vérité, et il s’y est de plus en plus absorbé.

-Dites-moi, quand la conscience n’était pas là, qu’est-ce que vous aviez comme expériences ? Un petit coup de « Je suis » et voilà, l’être-moi se sait exister, ainsi que le monde.

-Tout ça n’est que divertissement. Vous êtes ici. Votre présence n’est-elle pas le résultat du plaisir d’un autre ? Tant que vous comprenez que les expériences ne sont que des apparitions dans la conscience, ça va.

Cette compréhension n’est pas une question de temps. Si vous pressentez la vérité, elle est simple et comprise en un instant.

La présence de la conscience dépend du corps, qui n’est rien d’autre que sperme et ovule, alors où est le « vous » ? Ce corps-esprit est une machine qui dit « Je suis », comme un haut-parleur. Alors vous croyez que vous êtes ce corps-esprit, et toutes les notions que vous avez ramassées ici et là en ressortent. Au début de votre quête spirituelle vous rejetez l’entité corps-esprit en disant « je ne suis pas ça ». Puis vous arrivez au « Je suis » sans rien d’autre, sans mots. Puis vous êtes le tout, vous n’êtes plus limités au corps-esprit.

La présence de la conscience est sentie grâce à cet instrument, le corps-esprit ; mais Moi, l’Absolu, je ne suis pas ça.

Après s’être stabilisé dans la conscience, on se met en position d’observer la conscience, et tout ce qui se passe en elle, juste pour comprendre.

L’attachement à l’entité corps-esprit et à la conscience est très fort, il est très difficile de s’en défaire.

La venue au monde, l’organisation chimique qui permet à l’entité corps esprit d’exister, n’a ni forme préétablie ni dessein, et en vérité elle n’existait pas. Cette chose-qui-n’existe-pas existe soudain. Quelle peut être sa valeur intrinsèque ? C’est seulement une apparition, ça ne peut pas être la vérité. C’est pourquoi j’ose dire ce que je dis.

-Je n’ai pas peur de la mort. Avec la mort l’imperfection disparaît. La conscience, la marque de l’imperfection, se dissipe. Il reste la perfection totale.

-(Montrant son briquet) La flamme continue à brûler tant qu’il y a du gaz. Est-ce qu’on peut parler de libération ou d’éveil pour cette flamme ? Ce corps et cette conscience, qui sont dus aux cinq éléments, peut-on parler de leur libération ? L’Un, qui précède l’apparition des éléments, est dans l’éternité.

Vous essayez de comprendre avec l’esprit, l’intellect, mais ce que je dis n’a rien à voir avec l’intellect, c’est basé sur ce qui jaillit spontanément de la conscience.

-La conscience est universelle, comme le jour et la nuit sont universels. On ne peut pas donner un nom ou des qualités à un tel principe. Qui est celui qui sait qu’il n’y avait ni jour, ni nuit, ni conscience ? Le jour et la nuit, le souvenir et l’oubli, l’état d’éveil et l’état de sommeil profond, sont-ils une seule et même chose ou sont-ils différents ?

Les capacités de la conscience sont extraordinaires. Je ne savais pas que j’étais, et soudain j’ai eu la conscience « Je suis ».

-Il ne se passe rien - personne n’est esclave – et par conséquent il n’est pas question de libération. C’est seulement parce qu’on se pense en tant qu’individu qu’on conçoit la servitude et la libération.

Tout ce que vous avez pensé jusqu’ici dans ce bas-monde ne sert absolument à rien.

- Supposons que je n’aime pas mon corps-esprit, ou mon souffle vital – qu’y puis-je ? Le corps est là, le souffle vital aussi, par conséquent le « Je suis » est là aussi. Ils fonctionnent d’eux-mêmes, pourquoi est-ce que je m’en soucierais ? La conscience fait son numéro, laissons-la

-Les pensées vont et viennent, mais celui qui a la connaissance, ne se sent pas concerné.

Les pensées arrivent dans la conscience ; l'observation aussi se produit dans la conscience. Il faut vous convaincre que vous êtes cette conscience. Une fois que c'est bien établi, il n'y a plus rien à faire ; laissez cette conscience faire ce qu'il faut faire. Tout ce qui arrive, arrive automatiquement.

-J'étais là, j'étais un, même pas conscient de ma conscience, et voilà que d'un seul coup cette conscience surgit.

-Vos pensées sur l'individualité ne vous appartiennent pas en propre ; elles sont collectives. Vous opinez que c'est vous l'individu qui a ces pensées; en fait elles viennent de la conscience.

Quand notre spiritualité se développe, notre identification à l'individualité corps-esprit diminue, et notre conscience atteint la conscience universelle. La force vitale continue, mais ses pensées et ses actions ne sont plus limitées à un individu. Elles deviennent une expression du tout. C'est comme le vent : il ne souffle pour personne en particulier.

-Quand je vous parle, je ne parle pas à un individu; je parle à la conscience. C'est elle qui doit remonter à sa source.

Au début, il y a le non-être. Puis l'être en sort, aussi doucement que vient le crépuscule, avec juste une sensation de "Je suis", et soudain l'espace est là. L'espace permet le mouvement, qui se manifeste par l'air, le feu, l'eau, la terre. Ces cinq éléments sont vous.

C'est votre conscience qui a tout fait. Il n'y a pas d'individu, il y a vous, c'est-à-dire le fonctionnement du tout, la conscience.

Vous êtes cette conscience, tous les attributs de la Divinité sont aussi les vôtres; mais vous vous cramponnez au corps-esprit, et ce faisant vous vous laissez aller au temps et à la mort - vous vous l'imposez à vous mêmes.

Je suis l'univers tout entier. Je n'ai besoin de rien, puisque je suis tout. Mais je me suis niché dans du petit, dans un corps ; je me suis limité à un fragment, et maintenant je suis en manque , un corps a besoin de tant de choses.

Sans le corps, est-ce que vous existez, est-ce que vous avez existé ?

Sans le corps, est-ce qu'il y a, est-ce qu'il y a eu quelque chose ?

Retournez à cet état d'avant le corps. Votre vraie nature est prête, elle est libre, mais vous la cachez, vous imaginez toutes sortes de chose.

-Il n'y a pas d'individus; il y a seulement des corps, sustentés par la nourriture, et la connaissance du "Je suis" qui va avec. Il n'y a aucune différence entre une fourmi, un être humain, et Dieu. Ils sont tous de la même aune. La fourmi est minuscule, l'éléphant est gros. Vu les tailles différentes, leurs force est différente, mais leur énergie vitale est la même. Pour qu'il y ait connaissance il faut qu'il y ait une corps.

Merci au blog "Etre et Conscience"

samedi 11 janvier 2014

ATELIER YOGA DU 19 JANVIER 2014

Les Ateliers Yoga de la Sainte-Baume
ATELIER DE YOGA
EXPLORATION du YOGA

Dimanche 19 JANVIER 2014 de 9h00 à 13h00
Salle ANTARES à St Maximin
(Nombre minimum de participants : 12)
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LE MENTAL

Théorie :
Le mental : pourquoi l’apaiser et comment ? (Patanjali)

Pratique :
Les 3 aspects du Kriya Yoga de Patanjali
(asanas, séance de pranayama)



Merci de CONFIRMER votre participation 
Contact : 06 61 19 88 60

Cet atelier est une introduction au programme de transmission du yoga
prévu ultérieurement en plusieurs modules