lundi 16 juin 2014

Instructions

La quintessence de l'enseignement de Ramana Maharshi se trouve dans un petit livret appelé «Qui suis-je? Ce petit livret contient la première série d'instructions données par Ramana Maharshi. Ils sont directement de son expérience unique de la réalisation de soi. Le jeu original de questions a été posée par Sivaprakasam Pillai qui a ensuite été présenté par Ramana Maharshi sous forme de prose.
La puissance de l'enseignement peut être réalisé par toute personne qui le met en pratique. En pourparlers avec le Sri Ramana Maharshi 80 nous lisons: «Laissez-le savoir à qui sont les pensées. D'où proviennent-ils? Ils doivent surgir de la conscience de soi. Appréhender il aide même vaguement l'extinction de l'ego. Par la suite, la réalisation de l'une existence infinie devient possible. Dans cet état, il n'y a pas d'autres personnes que l'existence éternelle. Il n'y a donc pas de pensée de la mort ou de la souffrance. "L'enseignement complet peut être téléchargé ici : «Qui suis-je?" . Voici une version adaptée pour faciliter la consultation.
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Qui suis-je?
Chaque être vivant aspire à être heureux, intacte par le chagrin; et tout le monde a le plus grand amour pour lui-même, qui est uniquement due au fait que le bonheur est sa vraie nature. Par conséquent, afin de se rendre compte que le bonheur inhérente et sans tache, qui en fait, il quotidienne expérience de l'esprit est faible en sommeil profond, il est indispensable qu'il se connaître. Pour obtenir une telle connaissance de l'enquête, «Qui suis-je? en quête du Soi est le meilleur moyen.
«Qui suis-je? Je suis conscience pure. Cette prise de conscience est par sa nature même, l'être-Conscience-Béatitude (Sat-Chit-Ananda).
Si l'esprit, qui est l'instrument de la connaissance et est la base de toute activité, disparaît, la perception du monde comme une réalité objective cesse. Sauf la perception illusoire du serpent dans la corde cesse, la corde sur laquelle l'illusion est formé n'est pas perçue comme telle. (Cette analogie est basé sur une histoire classique d'un homme qui voit une corde au crépuscule et prenant pour un serpent a peur sans raison.) De même, à moins que le caractère illusoire de la perception du monde comme une réalité objective cesse, la vision de la vraie nature du Soi, où l'illusion est formé, n'est pas obtenue.
L'esprit est un merveilleux pouvoir résidant dans le Soi. Il provoque toutes les pensées de surgir. En dehors de pensées, il n'y a pas une telle chose comme l'esprit. Par conséquent, la pensée est la nature de l'esprit. En dehors de pensées, il n'existe aucune entité indépendante appelée le monde. Dans le sommeil profond, il n'y a aucune pensée, et il n'y a pas de monde. Dans les états de veille et de rêve, il ya des pensées, et il ya un monde aussi.
Tout comme l'araignée émet le fil (de la bande) sur lui-même et à nouveau se retire en lui-même, de même l'esprit projette le monde à partir de lui-même et décide à nouveau en lui-même. Quand l'esprit quitte le Soi, le monde apparaît. Par conséquent, lorsque le monde apparaît, l'auto ne semble pas; et quand le Soi apparaît (brille), le monde ne semble pas.
Quand on s'interroge constamment sur la nature de l'esprit, l'esprit se calmera laissant le Soi (comme résidu). L'esprit existe toujours seulement par fonction de quelque chose de brut (corps physique); il ne peut pas exister indépendamment. C'est le mental qui est appelé le corps subtil ou l'âme.
Ce qui augmente à mesure que «je» dans le corps est l'esprit. Si on s'interroge pour savoir où dans le corps de la pensée «je» se lève le premier, on peut découvrir qu'il monte dans le coeur. C'est le lieu d'origine de l'esprit. Même si l'on pense constamment «je», «moi», on sera amené à cet endroit. De toutes les pensées qui surgissent dans l'esprit, la pensée «je» est le premier. C'est seulement après la montée des "je réfléchis" que d'autres pensées se produisent.
La pensée «qui suis-je? va détruire toutes les autres pensées, et comme le bâton utilisé pour agiter le bûcher, il sera lui-même brûlé à la fin. Ensuite, il y aura la réalisation du Soi. Quand d'autres pensées viennent, il ne faut pas les poursuivre mais devraient enquêter avec diligence: «Pour qui se produisent-elles? Il n'a pas d'importance combien de pensées surviennent. Comme chaque pensée surgit, il faut se renseigner auprès de la vigilance, "Pour qui a surgi cette pensée?" La réponse qui émergerait serait "me". «Qui suis-je» Là-dessus, si l'on s'enquiert de l'esprit vont retourner à sa source; et la pensée qui se pose se calmera.
Avec la pratique répétée de cette manière, l'esprit sera de développer le pouvoir de surseoir à sa source. Quand l'esprit qui est subtile sort par le cerveau et les organes des sens, les noms et les formes brutes apparaissent; quand il reste dans le cœur, les noms et les formes disparaissent. Ne pas laisser l'esprit de sortir, mais conservant dans le coeur est ce qu'on appelle «l'intériorité». Laisser l'esprit de sortir du Cœur est connu comme "l'externalisation". Ainsi, lorsque l'esprit reste dans le coeur, le «je» qui est la source de toutes les pensées iront, et le Soi qui existe toujours brillera.
Autre que l'enquête, il n'y a pas de moyens suffisants pour faire l'esprit s'apaise en permanence. Si l'esprit est contrôlé par d'autres moyens, il apparaîtra à être contrôlée, mais se lèvera de nouveau. Grâce à la régulation de la respiration, l'esprit devient calme; mais il restera calme aussi longtemps que le souffle reste contrôlée. Quand le souffle n'est plus réglementé, l'esprit devient actif et commencer à errer.
Comme la pratique de la respiration-contrôle, la méditation sur les formes de Dieu, la répétition des mantras, et la restriction sur l'alimentation, sont des aides temporaires pour dissipation de l'esprit. Par la pratique de la méditation sur les formes de Dieu et par la répétition de mantras, l'esprit atteint un point unique. Pour un tel esprit d'auto-enquête ciblée deviendra facile. En observant régime de restriction, la qualité de l'esprit s'améliore, ce qui contribue à l'auto-enquête.
Cependant une personne coupable peut être, s'il zèle porter sur la méditation sur le Soi, comment serait assurément se réformer.
L'esprit ne doit pas être autorisé à se promener vers les objets du monde et ce qui concerne d'autres personnes.
Cependant mauvaises autres personnes peuvent être, il faut garder aucune haine pour eux.
Tout ce que l'on donne à d'autres l'on donne à soi-même. Si cette vérité est entendu qui ne donnera pas aux autres?
Quand on se pose soi-même tous se pose; quand soi-même devient calme tout devient calme.
Dans la mesure où nous nous comportons avec humilité, dans cette mesure, les résultats seront positifs.
Si l'esprit devient encore, on peut vivre n'importe où.
Ce qui existe en vérité est le Soi seul. Le monde, l'âme individuelle, et Dieu sont des apparences en elle comme l'argent dans la mère-de-perle. Ces trois apparaissent en même temps, et disparaissent en même temps. Le Soi est que là où il n'y a absolument aucune pensée «je». C'est ce qu'on appelle "Silence". Le Soi lui-même est le monde; le Soi lui-même est «je»; le Soi lui-même est Dieu; tout est Shiva, le Soi.
Celui qui se donne à l'auto qui est Dieu est le plus excellent dévot. Donner un soi à Dieu, signifie se souvenir constamment du Soi. Quelle que soit la charge sont jetés sur Dieu, Il les porte. Comme le pouvoir suprême de Dieu fait toutes choses bougent, pourquoi devrions-nous, sans nous soumettre à lui, nous soucier en permanence avec des pensées sur ce qui devrait être fait et comment, et ce ne devrait pas être fait et comment ne pas? Nous savons que le train transporte toutes les charges, donc après avoir sur le pourquoi devrions-nous porter notre petit bagage sur la tête de notre malaise, au lieu de le mettre dans le train et se sentir à l'aise?

Merci a http://www.sriramanamaharshi.org/

mercredi 4 juin 2014

Joyaux de la Bhagavad-Gîtâ: 42 versets choisis par Ramana Maharshi

Ramana
Il est rapporté dans la biographie du Maharshi qu’un de ses fidè­les se plaignit qu’il soit difficile de garder présents à l’esprit les 1400 vers de la Bhagavad-Gîtâ. Un seul d’entre eux ne suffisait-il pas à en exprimer la quintessence ? Le Maharshi mentionna « Je suis le Soi, qui habite dans le cœur de tout être ». Puis, il choisit 42 versets que les Œuvres complètes citent dans l’ordre qu’il spécifia. Nous les tra­duisons ci-dessous à partir du sanskrit en indiquant leur numérotation par chapitre et verset.
Le Maharshi fut reconnu comme le plus éminent de tous les jnâni(s) modernes. Le choix qu’il recommande constitue par lui-même une précieuse directive. Nous remercions le Ramanasraman de Tiruvannamalai de nous avoir autorisés à publier ce merveilleux compendium dû à Ramana Maharshi.
***
1. À celui qui, démoralisé, les yeux pleins de larmes, était empli de désolation, le « Vainqueur du démon Madhu » (Krishna) dit cette parole. (II 1)
2. Ce corps est appelé « le champ ». Celui qui en a conscience est qualifié de « connaisseur du champ » par ceux qui comprennent ces choses. (XIII-1)
3. Sache donc que je suis le connaisseur du champ en tous les champs. Dans ma pensée, connaître le champ et le connaisseur du champ constitue le savoir. (XIII-2)
4. Je suis le Soi, qui habite dans le cœur de tout être. Je suis, en vérité, le commencement, le milieu et la fin des êtres. (X-20)
5. De celui qui est né la mort est certaine. De celui qui est mort est sûre la naissance. Tu ne dois donc pas t’affliger de l’inévitable. (II-27)
6. Il ne naît, il ne meurt en aucune manière. Il n’est pas devenu. Il ne deviendra pas. Sans naissance, éternel, permanent, ancien, il n’est pas tué quand le corps est tué. (II-20)
7. Il ne peut être ni coupé, ni brûlé, ni mouillé, ni séché. Éternel, omniprésent, stable, immobile, il n’a point de fin. (II-24)
8. Sache bien qu’est indestructible Cela dont tout est imprégné. Nul ne peut provoquer la destruction de cet Immuable. (II-17)
9. L’irréel n’a jamais d’existence. Le réel ignore la non-existence. Les contemplateurs du Réel voient cette double vérité. (II-16)
10. De même que l’espace omniprésent n’est jamais souillé de par son immatérialité, de même le Soi qui réside en tout point du corps n’est pas souillé. (XIII-32)
11. Le soleil ne l’illumine pas, ni la lune, ni le feu. C’est ma demeure suprême, d’où l’on ne retourne pas. (XV-6)
12. On l’appelle Non-Manifesté, Impérissable. On l’a désigné comme but ultime. C’est ma demeure suprême ; on n’en revient pas lorsqu’on y est parvenu. (VIII-21)
13. Libres d’orgueil et d’illusion, vainqueurs des maux de l’attache­ment, toujours unis au Soi, débarrassés de leurs désirs, dégagés des couples connus comme joie et déplaisir, ils vont sans égarement à l’état d’immutabilité. (XV-5)
14. Qui rejette les injonctions des Écritures et agit sous l’empire du désir ne parvient pas à la perfection, ni à la joie, ni au but suprême. (XVI-23)
15. Il voit celui qui voit le Seigneur suprême résider identique en tous les êtres, indestructible lorsqu’ils sont détruits. (XIII-27)
16. Une adoration dépourvue d’autre objet peut me faire connaître, voir et pénétrer sous cet aspect en toute vérité. (XI-54)
17. La foi de tout homme est conforme à sa nature. L’homme est fait de sa foi. L’homme est ce qu’est sa foi. (XVII-3)
18. L’homme aux sens maîtrisés, plein de foi, acquiert le savoir qu’il aime. Ayant acquis le savoir, il parvient rapidement à la paix parfaite. (IV-39)
19. Aux adorateurs, toujours harmonisés, je donne ce buddhi-yoga plein de satisfaction par lequel ils parviennent à Moi. (X-10)
20. J’habite dans l’intimité de leur cœur ; je supprime en eux avec compassion l’obscurité fille de l’ignorance, par la brillante lampe du savoir. (X-11)
21. Semblable au soleil, le savoir révèle le Suprême à ceux dont l’ignorance est détruite par la révélation du Soi. (V-16)
22. Les sens, dit-on, sont supérieurs aux objets ; le mental est supé­rieur aux sens ; l’intellect est supérieur au mental ; le Soi est supérieur à l’intellect. (III-42)
23. Sachant ainsi qu’Il dépasse l’intellect et subjuguant le moi par le Soi, détruis l’insaisissable ennemi qui a pour aspect le désir. (III-43)
24. De même qu’un feu brûlant réduit le bois en cendres, le feu du savoir réduit en cendres tous les actes. (IV-37)
25. Les sages qualifient d’homme instruit celui dont toutes les en­treprises sont dépourvues des conceptions du désir, dont les actes sont brûlés dans le brasier du savoir. (IV-19)
26. Ici-bas et dans l’au-delà, la libération en brahman est acquise par ceux qui connaissent le Soi : ils se sont séparés de la colère et du désir, ils se dominent, leur esprit est subjugué. (V-26)
27. Que l’on s’apaise par degrés, grâce à l’intellect établi dans la fortitude. Que l’on concentre sa pensée sur le Soi et que l’on ne pense plus à rien. (VI-25)
28. Quel que soit le motif pour lequel le mental instable et mobile s’échappe, il faut le ramener à l’obéissance en le subjuguant dans le Soi. (VI-26)
29. Maître des sens et de l’intellect, réfugié dans la délivrance, dépour­vu de souhaits, de crainte et de colère, l’ascète est perpétuellement libéré. (V-28)
30. Toujours harmonisé par le yoga, ne percevant en tous lieux qu’unicité, il voit le Soi dans tous les êtres et tous les êtres dans le Soi. (VI-29)
31. Les gens qui me vénèrent d’une pensée dépourvue d’autre objet et qui m’adorent assidûment en tous temps reçoivent de moi la sécu­rité (IX-22).
32. Toujours harmonisé, dévoué à l’Un, le jnânî excelle parmi eux. Je suis cher au jnânî ; il m’est aussi suprêmement cher. (VII-17)
33. Après de nombreuses naissances le sage prend refuge en Moi : « Vâsudeva est tout ! » Une âme si élevée n’est découverte qu’à grand-peine. (VII-19)
34. Lorsqu’on chasse tous les désirs qui habitent l’esprit, satisfait dans le soi par le soi, on est proclamé « l’homme établi dans la sagesse ». (II-55)
35. L’homme parvient à la paix s’il marche sans convoitises, exempt du « moi » et du « mien », ayant chassé tous ses désirs. (II-71)
36. Il m’est cher, celui que le monde ne trouble pas et qui ne trouble pas le monde, qui est libre de joie, d’envie, de peur et d’anxiété. (XII-15)
37. Égal dans la gloire et l’opprobre, égal envers amis et adversaires, complètement détaché en toutes ses entreprises, tel est celui qu’on dit avoir transcendé les guna(s). (XIV-25)
38. L’homme que satisfait le Soi, qui tire son contentement du Soi, qui est comblé par le Soi, n’a plus rien qu’il doive accomplir. (III-17)
39. Il n’a plus de but pour agir ni pour ne pas agir. Il ne dépend plus d’aucune chose. (III-18)
40. Il se satisfait de ce qui lui vient, il a dépassé les dualités ; il n’a plus d’envie ; équanime dans le succès et l’échec, il n’est pas asservi alors même qu’il agit. (IV-22)
41. Le Seigneur se tient dans le cœur de tous les êtres. Il les fait mouvoir en tous sens, attachés à sa machine par mâyâ. (XVIII-61)
42. Prends refuge en Lui de toute ton âme. Par sa grâce, tu attein­dras la paix suprême et la demeure d’éternité. (XVIII-62)
Traduit du sanskrit par Patrick LEBAIL
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Il n’est que d’étudier cette suite de versets pour apercevoir comme elle est parfaitement coordonnée. Le Maharshi a pratiqué dans la Gîtâ une découpe d’une géniale sûreté.
Les versets 1 à 12 condensent la doctrine métaphysique de la non-dualité. Les versets 13 à 19 décrivent l’attitude propre à l’adepte du buddhi-yoga. Les versets 20 à 26 traduisent les effets libératoires que provoque l’irrup­tion du savoir.
Les versets 27 à 32 traitent des processus auxquels un adepte fait appel pour opérer la purification de son esprit.
Les versets 33 à 40 sont le portrait du Maharshi lui-même, toujours présent au Soi. L’idéal védantique y est sobrement consigné.
Les versets 41 et 42 constituent une exhortation finale à vivifier l’imper­sonnalité de la démarche vers le Soi par le pur sentiment de la présence du divin. Le Maharshi a voulu marquer que le sentiment de cette présence (bhakti) était indispensable à l’aspirant : il ne devient inutile qu’au libéré à moins qu’il n’aime le conserver. Le Védanta le plus épuré, incarné par le Maharshi, ne se sépare pas en pratique d’un parfum de bhakti. De même le grand Shankara s’est complu à écrire de merveilleux poèmes dédiés aux divinités et tout spécialement à « la Mère divine ».
L’adepte qui s’efforce d’être présent au Soi ne peut pas en même temps ressentir qu’il est l’auteur de ses actions. Il les lègue au Divin. Il lui assigne des actes, dont il n’est plus que le délégataire. Difficile est cette voie, qui s’oriente en ligne directe vers la perfection. Cette perfection fut celle du Maharshi, qui nous invite à le rejoindre, en dépit de nos incertitudes et de nos imperfections. Il nous a donné le plus rare des exemples, celui de l’excellence ; « une âme si élevée n’est découverte qu’à grand-peine », disait la Gîtâ. Qui succédera au Maharshi ? En quel idiome saura-t-il expliquer la Gîtâ ?
Merci a la revue 3eme Millénaire