YOGA SAINT MAXIMIN LA SAINTE BAUME
- Stage de YOGA Enfants tous les SAMEDIS de 16 à 17h (sf vacances scolaires) - Ecole Paul Verlaine.
- Stage de YOGA Adultes 22/10 et 06/11 de 13h à 17h à St Maximin : "la Sensibilité des centres énergétiques - chakra de l'eau".
- Stage de YOGA Adultes 29/10 de13h à 17h à St Maximin : "La Sensibilité des centres énergétiques - chakra de la terre".
- Stage de YOGA adultes le 20/11 de 13 à 17h à St Maximin: "Sensibilité des centres énergétiques- "Chakra du Feu"
Jean Louis Bernard, auteur spiritualiste, ésotériste réputé et fin connaisseur du yoga des derviches et
du tantrisme, propose une définition traditionnelle du yoga et n'hésite pas à déclarer : « Le maître qui se laisse déifier est toujours un faux maître ».
Très
éloigné du spiritualisme mercantile et racoleur d'aujourd'hui, le
texte signale les principaux dangers inhérents à la pratique yogique.
Le
yoga, du sanscrit « yuj », joindre – même origine que « joug » – est
une ascèse qui vise à créer une union
consciente entre le yogi et Dieu, à soumettre ses divers états
d'existence (dont le mot) à son esprit. Il se placera en somme sous le
joug divin ! Dans l'Inde très antique, le yoga réalisait de
hauts états de conscience que l'évolution régressive, valable aussi
pour l'Inde, n'autorise plus qu'exceptionnellement. La « matérialisation
» de l'humanité a endormi les chakras et stoppé
certaines glandes endocrines qui sont des clefs psychosomatiques. En
Occident, le yoga ne dépasse pas le niveau d'une éducation physique (la
meilleure)
Le
yoga s'accompagne d'une introspection : le sujet doit découvrir sa
nature profonde, en grande partie
inconsciente ; il ne pourra saisir le divin qu'à travers elle,
c'est-à-dire d'abord à travers son double. La stagnation du yoga en
Occident est à imputer à l'oubli de cette évidence ; on y commet
une erreur typiquement occidentale en faisant reposer sur le moi
seul toute l'équation psychosomatique et spirituelle. La notion de
double, les maîtres hindous l'expriment indirectement par leur
notion de « dharma », c'est-à-dire la nature cachée de l'individu,
son destin, sa mission éventuelle. Pour dégager en soi le double,
porteur du dharma, l'hermétisme oblige le moi à s'effacer –
par la pratique de l'a-penser et du mentalisme.
Le
maître hindou Shri Aurobindo codifia le yoga millénaire à l'usage des
Occidentaux, au sein de son « ashram
» (communauté) de Pondichéry. En Occident, maître signifie
professeur, celui qui transmet une technique. En Orient, le personnage
doit de surcroît posséder des qualifications psychiques : il doit
être à même d'aimanter vers lui le transfert des résidus psychiques
de son élève ; car toute effervescence de l'âme les multiplie. En cas de
non-projection de cette « vase vibratoire »,
de dangereuses névroses germeront spontanément, sclérosant le psychisme de l'élève – la moins nocive étant la mythomanie.
Un maître qualifié « brûlera » ces
résidus sur son propre organisme par le jeu dé certaines énergies
que le yoga aura éveillées et canalisées en lui. Il disposera aussi des
vrais diplômes du yoga qui ne sont pas un vain parchemin,
mais les pouvoirs paranormaux, au moins l'intuition et la voyance
qui l'autoriseront à « voir » l'état réel de son élève. Le maître aidera
l'élève à se prendre en main par le mental et à
pratiquer les exercices (postures, respiration contrôlée) ; il le poussera vers une autonomie croissante, sachant bien — s'il est honnête! — que seules comptent sa faculté de
transfert et son expérience pratique ; pour le reste, il ne sera que professeur et surveillant. Le
vrai maître personnel est le double. Dans l'initiation égyptienne, il
n'y avait du reste
pas de maître extérieur, corporel, l'initié était formé par son
double, en certains cas spéciaux de sommeil, ceux-ci favorisés par
l'ambiance d'un temple. Le maître qui se laisse déifier est
toujours un faux maître !
Le
yoga « implique une réunion, écrit le lama Kazi Dawa Samdup, un
couplage de la nature humaine inférieure
avec la nature plus élevée ou divine, afin que la supérieure puisse
diriger l'inférieure, et cette condition doit être obtenue par le
contrôle du processus mental. Tant que le champ de l'esprit
est occupé par des formes, pensées ou raisonnements, nés de ce
concept faux (qui domine l'humanité) que les phénomènes et les
apparences sont réels, il existe un état d'obscurité mentale, appelé
ignorance. » Et précisons que le véritable « mental » relève de
l'inconscient, non du conscient. En cours de yoga, il y aura lutte de la
nature inférieure (composée de plusieurs entités) avec la
nature supérieure. Et cette lutte s'intensifiera, dès qu'aura été
stimulé le chakra suprême (sommet du crâne) = lien télépathique possible
avec le centre-Dieu suprême (que les Égyptiens
appelaient Amon). Son activation prématurée risque de perturber le cerveau.
Les vrais problèmes du yoga ne sont ni les difficiles postures, ni la respiration différemment rythmée —
double éducation physique qui doit soumettre le corps à l'esprit. Ces vrais problèmes s'étagent comme suit :
Il faut une mentalité mystique, même sans religion précise ! Le mieux, pour l'élève est de construire
ou reconstruire lui-même la religion qui correspond à sa nature profonde, mais en fonction de l'expérience du yoga. « Quand un être me cherche dans la sincérité de son cœur, dit le dieu
Shiva, je fais que sa religion soit juste ! » Sans une nature mystique, l'être humain n'est que machine. Le yoga n'aboutirait qu'à le mécaniser davantage. Il
ne
supporterait pas le dynamisme de ses chakras, de celui du cœur
notamment. On cite le cas de ce professeur d'éducation physique, recyclé
en maître de yoga, qui mourut de crise cardiaque, dès que
fut stimulé son chakra du cœur. Il faut apprendre à
interpréter ses rêves, non en fonction d'une école à idéologie, mais en
découvrant son propre symbolisme. Partir de la méthode de
Jung. Il n'y a pas d'autre moyen de se contacter soi-même,
c'est-à-dire de pénétrer son inconscient, donc de toucher ses autres
états d'existence. Dès que l'élève s'intéresse à ses rêves, la
nature de ceux-ci change : son double tendra aussitôt à communiquer
avec lui par des « messages » courts, que l'ombre cherchera à
intercepter et compliquer. Or, trouver le double c'est trouver le
maître !
Il
faut pratiquer l'a-penser et le mentalisme en plus des exercices
directs. La pensée, devenue outil, sera
l'agent de métamorphoses psycho-biologiques touchant jusqu'aux
glandes endocrines. Les écoles hindouistes préconisent la fixation
mentale sur un symbole ou la concentration sur un chakra
(pratique risquée, celui-ci peut « entrer en
éruption » à contretemps). Les Tibétains conseillent l'a-penser (le vide
mental), valable surtout pour l'homme. Ces exercices mentaux
doivent se pratiquer dans la relaxation totale ou avec les postures.
Le rythme de la respiration ne s'improvise pas (danger).
Les instructions du maître seront
respectées à la lettre. A défaut, on consultera un médecin. De tous
nos circuits d'énergie, la respiration est le seul qu'il soit possible
de contrôler et conduire ; un autre circuit peut, à la
rigueur, être soumis à la volonté, celui de l'énergie érotique. Pour
cette raison existent deux types fondamentaux de yoga — le second étant
le tantrisme. Yoga signifiant aussi métamorphose,
celle-ci ne se fera qu'en prenant appui sur une énergie précise :
prâna dans le premier cas, le fluide érotique dans le second. Prâna (en
sanscrit = souffle de vie) est une vitalité diffuse, de
source solaire, que nous absorbons avec l'air. Miraculeux, prâna
peut reconstruire un organe déficient et accélérer la croissance des
chakras. Certains maîtres conseillent de retenir l'air
inspiré, si les battements du cœur n'en sont pas modifiés.
Quelques-uns préconisent le régime « équilatéral », c'est-à-dire un
temps pour les trois actes (aspiration, rétention,
expiration), ces actes devant être lents. On pourra, par la simple
volonté imaginative, concentrer prâna sur l'un ou l'autre point
déficient du corps.
Il faut trouver sa posture idéale, celle qui fait oublier le corps sans le déformer et ramène l'être
à son seul dynamisme mental et respiratoire. Le mieux est de fréquenter un cours de yoga et d'y profiter des techniques de l'Inde.
Quant
au régime alimentaire et sexuel, il donne lieu à controverse. Les excès
sont également nocifs. La
sagesse recommande de ne pas rompre inconsidérément avec le régime
alimentaire de nos ancêtres. L'abstinence totale de viande peut aboutir à
une auto-castration quant à l'agressivité, celle-ci
étant nécessaire dans la lutte pour la vie. Les vapeurs d'alcool «
paralysent » le psychisme (mais un petit verre d'alcool après un bon
repas est tout de même recommandé par les Japonais parce
qu'il dégage l'esprit que « paralyse » la digestion — comme par
homéopathie). Le vin détend le psychisme (les buveurs de vin ne sont
jamais fanatiques) ; la bière agissant favorablement sur le
teint, agit de même sur le psychisme (à cause d'un rapport existant
entre l'un et l'autre). La viande de chasse paraît toxique pour le
psychisme — comme si elle contenait la haine et l'effroi de
l'animal traqué ! Les pratiquants stricts du yoga abandonnent en
général toute viande, sauf le poisson et la volaille; ils prétendent que
la viande « animalise » l'âme... Mais l'ascétisme
engendre l'orgueil et l'intolérance. Le mieux est de pratiquer
l'alternance en « brisant » de temps en temps son rythme alimentaire. Ne
jamais se singulariser à ce propos, au milieu d'amis non
pratiquants ! Quant à la chasteté systématique, elle produit des « castrats » ou des hypocrites, sauf exceptions rares ! L'acte sexuel brûle à sa façon les résidus psychiques,
dégageant le psychisme ; sur ce point, Freud avait raison. Mais l'abus de la sexualité engendre l'obsession...
Jean Louis Bernard
blog; yoglavie