samedi 15 septembre 2012

YOGA 2012/2013 - ST MAXIMIN LA STE BAUME - TOURVES - SEILLONS SOURCE D'ARGENS - AIX-EN-PROVENCE - JEAN ARACIL - PROFESSEUR DIPLÔME FFHY - 06 61 19 88 60 - jean.aracil@yahoo.fr

 
YOGA SAINT MAXIMIN - SEPTEMBRE 2012
 - Stage Enfant samedi 22/09/2012 de 16 à 17h - Ecole Paul Verlaine
- Stage adulte "Découverte du yoga" samedi 22/09/2012 de 14h à 16h
  Ecole Paul Verlaine
- Stage de perfectionnement  "Sensibilisation sur les centres énergétiques" 
   lundi 24/09/2012 de 13h à 17h - Chemin du Grand Rayol

ABHINAVAGUPTA   


Abhinavagupta vivait au Cachemire à la fin du Xe siècle et au début du XIe. Sur sa vie nous savons peu de choses à l'exception de brefs renseignements qu'il nous fournit lui-même en épilogue au Tantraloka et au Paratrisikavivarana où il mentionne le nom du plus célèbre de ses ancêtres, Atrigupta qui, invité au Cachemire par le roi Lalityaditya au milieu du VIIIe siècle, s'y établit définitivement. Abhinavagupta eut de nombreux maîtres et instructeurs parmi les meilleurs de son temps d'où l'extraordinaire culture dans tous les domaines : grammaire, poétique, rhétorique du dhvani, Tantra et Amaga dualistes et non dualistes, la brahmavidya (avec pour maitre Bhutiraja), les doctrines des écoles Krama, Trika et Pratyabhijna qu'il étudia principalement avec Laksmanagupta, disciple de Utpaladeva. Il dut sortir du Cachemire et aller à Jalandhara pour y approfondir le système Kaulika auquel il accorde, semble-t-il, ses préférences. Il y fut initié par Sambhunatha, le plus vénéré de ses guru, dont il obtient, outre la connaissance et la pratique des initiations supérieurs, la paix et la "réalisation" ultime. Notons encore qu'il étudia auprès de maîtres Jaina et surtout Bouddhistes Vijnanavadin qui eurent sur lui une influence réelle dont il ne se défend pas. Il reprend à sa manière les problèmes posées par eux et baigne donc dans la même atmosphère philosophique. Il partage avec eux plus de points communs qu'avec Sankara, en dépit de la similitude du vocabulaire employé (atman, brahman, maya).  
De tous les métaphysiciens et mystiques de l'Inde il est sans contredit l'un des plus puissants génies; par son audace et l'originalité de sa personnalité il rappelle un Yajnavalkya; par la profondeur et la subtilité de son esprit, il s'apparente à Maitre Eckhart, Ruysbroekc, saint Jean de la Croix. Simple et direct comme eux, il jouit en plus d'une totale liberté (...).

Liliane Silburn, Introduction aux Hymnes de Abhinavagupta (voir ci-dessous).
Commande : Ed. De Boccard


Bibliographie (en français) : 

Institut de Civilisation Indienne, Ed. De Boccard :
Traductions de Lilian Silburn :
- Le Paramarthasara de Abhinavagupta, (fascicule 5) 1957-1979
- Hymne de Abhivanagupta (fascicule 31), 1970-1986
- Kramastotra dans : Hymnes aux Kali (fascicule 40), 1975-1995. 
- Tantraloka, chap. 1 à 5, trad. dans : Abhinavagupta, La lumière sur les tantras, (fascicule 66), 1998-2000.
Autres éditions :
- Tantrasara, chap. 1 à 5, trad. dans : Les Voies de la Mystique, ou l'accès au sans accès, Ed. Les Deux Océans, Série Hermès 3, 1981.

- Tantraloka, chap. 29, dans : La Kundalini, l'énergie des profondeurs, Ed. Les Deux Océans, 1983.
Traduction de André Padoux :
- La Paratrisikalaghuvrtti de Abhinavagupta, Institut de Civilisations Indienne, 1975.
Traduction de Bernard Pallier :
- La Ghatakarparvivrti, Institut de Civilisation Indienne, 1975. 
Traductions de David Dubois : 
- Cinquante stances pour expliquer la réalité ultime dans : Abhivanagupta, La liberté de la conscience, Ed. Almora, 2010.

En ligne sur Le Sivaisme du Cachemire :

- Tantraloka, (Lumière des tantras), chap. 6 : PDF

- Tantrasara (L'essence des tantras), chap. 6 et 7 : PDF


- Vimarshini, commentaire à l'Ishvarapratyabhijnakarika d'Utpaladeva (Méditation sur la reconnaissance du Seigneur en soi), chap. 2 : PDF
Etudes :
David Dubois, Abhinavagupta, La liberté de la conscience. Ed. Almora, 2010.

Colette Pogi, Les Oeuvres de vie selon Maître Eckhart et Abhinavagupta. Ed. Les Deux Océans.

Extraits en ligne : Google Books



Linga de glace dans la grotte d'Amarnath.
Grotte d'Amarnath, Cachemire

"D'après une légende encore vivante au Cachemire, c'est en récitant ce poème (Hymne à la gloire de l'absolu)  que Abhinavagupta suivi d'un grand nombre de disciples pénétra dans la grotte Bhairava pour y mourir."

BHAIRAVASTAVA / HYMNE A LA GLOIRE DE L'ABSOLU
1. D'une pensée identique à Toi, en mon coeur je rends hommage au Seigneur Bhairava, refuge de qui n'a pas de Seigneur. Fait de Conscience, unique, infini, sans origine, il imprègne la diversité des êtres mobiles et immobiles.

2. O grand Souverain ! Par l'énergie de Ta grâce, cet univers entier m'apparaît désormais comme identique à Toi. Tu es éternellement mon propre Soi; ainsi la totalité des choses est pour moi identique au Soi.

3. En Toi, Seigneur, mon propre Soi, qui pénètre tout, la peur de la transmigration n'a plus de raison d'être quand même subsiste réellement une multitude d'activités forgeant terreurs, égarements et intolérables douleurs !

4. O Exterminateur, ne pose pas sur moi ce regard chargé d'un épouvantable courroux, sur moi auquel adoration et contemplation du Seigneur confèrent une immuable fermeté, sur moi qui suis identique à l'énergie de Bhairava-l'effroyable !

5. Ainsi les épaisses ténèbres sont dispersées par les rayons de Ta Conscience quand Tu t'approches, Seigneur ! Plus jamais je ne craindrai les agissements démoniaques de l'exterminateur, de Yama, ni de la mort, hommage à Toi !

6. (Moi) Réalité même de l'ensemble des objets contemplés en tant que rayons de la vraie Conscience apparue, c'est en Toi que j'accède à l'apaisement, en Toi, le Soi comblé à profusion par le suprême nectar de (toutes) les choses.

7. O Seigneur, quand l'état d'impureté dispensateur d'excessifs tourments entre dans le champs de (ma) pensée, à l'instant même surgit en moi la pluie du suprême nectar qui célèbre la louange de Ton unicité.

8. Si, O Shiva, ascèse, bains, voeux, dons, brisent le tourment de l'existence, l'heureux souci de Ta révélation répand dans le coeur un flot de félicité.

9. O Seigneur Bhairava, cette Conscience mienne danse, chante, se réjouit grandement, car dès qu'elle a pris possession de Toi, le Bien-aimé, l'accomplissement du sacrifice unique, celui de l'égalité, si ardu pour d'autres, lui est aisé.

Durant la quinzaine lunaire sombre, le dixième jour du mois pausa, en l'année 68, Abhinavagupta composa cette louange selon laquelle l'omniprésent par compassion apaise instantanément chez l'être humain la douloureuse brûlure (inhérente) au désert du devenir. 
Extrait de : Hymnes de Abhinavagupta (trad. et commentaire de Lilian Silburn).

Commande : Ed. De Boccard


http://consciencesansobjet.blogspot.fr

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